Lepapa de Simon et autres nouvelles Guy De Maupassant. RĂ©sumĂ© : Les orangers en fleurs embaument. Un baptĂȘme se prĂ©pare. On tire les rois Mais l'enfance ne ressemble guĂšre au paradis. Les camarades de Simon le harcĂšlent parce qu'il n'a pas de papa. Le vieux cheval Coco est martyrisĂ© par un garnement. Une petite fille a Ă©tĂ© RĂ©sumĂ©Le texte intĂ©gral avec des outils pĂ©dagogiques (notes, jeux) pour faciliter la lecture et la comprĂ©hension de l'oeuvre. entreprise française depuis 1997 1 million de livres en stock livraison ( > voir conditions) RemboursĂ© Colissimo 48H Paiement sĂ©curisĂ© Membre de Guyde Maupassant, Bel Ami : rĂ©sumĂ© chapitre par chapitre, personnages et analyse. PubliĂ© Ă  l’origine en feuilleton en 1865 dans Gil Blas puis en volume, Bel Ami relate le parcours d’initiation d’un jeune homme voulant conquĂ©rir la capitale et y rĂ©ussir. Au bout du compte, il mettra sept ans pour atteindre son objectif tout en boutde ses bras d'hercule, lui cria : - Tu leur diras, Ă  tes camarades, que ton papa c'est Philippe Remy, le forgeron, et qu'il ira tirer les oreilles Ă  tous ceux qui te feront. du mal. Le lendemain, comme l'Ă©cole Ă©tait pleine et que la classe allait. commencer, le petit Simon se leva, tout pĂąle et comparaisonde plusieurs Ă©ditions imprimĂ©es et numĂ©risĂ©es. Nous comptons crĂ©er, de temps en temps, de nouvelles versions revues de ce document, pour le rendre plus adaptĂ© Ă  une analyse par ordinateur mais aussi pour corriger d'Ă©ventuelles coquilles trouvĂ©es par nous ou signalĂ©es par d'autres chercheurs. La date sur la premiĂšre page 0bCvFHg. Midi finissait de sonner. La porte de l'Ă©cole s'ouvrit, et les gamins se prĂ©cipitĂšrent en se bousculant pour sortir plus vite. Mais au lieu de se disperser rapidement et de rentrer dĂźner, comme ils le faisaient chaque jour, ils s'arrĂȘtĂšrent Ă  quelques pas, se rĂ©unirent par groupes et se mirent Ă  chuchoter. C'est que, ce matin-lĂ , Simon, le fils de la Blanchotte, Ă©tait venu Ă  la classe pour la premiĂšre fois. Tous avaient entendu parler de la Blanchotte dans leurs familles ; et quoiqu'on lui fĂźt bon accueil en public, les mĂšres la traitaient entre elles avec une sorte de compassion un peu mĂ©prisante qui avait gagnĂ© les enfants sans qu'ils sussent du tout pourquoi. Quant Ă  Simon, ils ne le connaissaient pas, car il ne sortait jamais et il ne galopinait point avec eux dans les rues du village ou sur les bords de la riviĂšre. Aussi ne l'aimaient-ils guĂšre ; et c'Ă©tait avec une certaine joie, mĂȘlĂ©e d'un Ă©tonnement considĂ©rable, qu'ils avaient accueilli et qu'ils s'Ă©taient rĂ©pĂ©tĂ© l'un Ă  l'autre cette parole dite par un gars de quatorze ou quinze ans qui paraissait en savoir long tant il clignait finement des yeux - Vous savez... Simon... eh bien, il n'a pas de papa. Le fils de la Blanchotte parut Ă  son tour sur le seuil de l'Ă©cole. Il avait sept ou huit ans. Il Ă©tait un peu pĂąlot, trĂšs propre, avec l'air timide, presque gauche. Il s'en retournait chez sa mĂšre quand les groupes de ses camarades, chuchotant toujours et le regardant avec les yeux malins et cruels des enfants qui mĂ©ditent un mauvais coup, l'entourĂšrent peu Ă  peu et finirent par l'enfermer tout Ă  fait. Il restait lĂ , plantĂ© au milieu d'eux, surpris et embarrassĂ©, sans comprendre ce qu'on allait lui faire. Mais le gars qui avait apportĂ© la nouvelle, enorgueilli du succĂšs obtenu dĂ©jĂ , lui demanda - Comment t'appelles-tu, toi ? Il rĂ©pondit "Simon." - Simon quoi ? reprit l'autre. L'enfant rĂ©pĂ©ta tout confus "Simon." Le gars lui cria "On s'appelle Simon quelque chose... c'est pas un nom ça... Simon." Et lui, prĂȘt Ă  pleurer, rĂ©pondit pour la troisiĂšme fois - Je m'appelle Simon. Les galopins se mirent Ă  rire. Le gars triomphant Ă©leva la voix "Vous voyez bien qu'il n'a pas de papa." Un grand silence se fit. Les enfants Ă©taient stupĂ©faits par cette chose extraordinaire, impossible, monstrueuse, - un garçon qui n'a pas de papa ; - ils le regardaient comme un phĂ©nomĂšne, un ĂȘtre hors de la nature, et ils sentaient grandir en eux ce mĂ©pris, inexpliquĂ© jusque-lĂ , de leurs mĂšres pour la Blanchotte. Quand Ă  Simon, il s'Ă©tait appuyĂ© contre un arbre pour ne pas tomber ; et il restait comme atterrĂ© par un dĂ©sastre irrĂ©parable. Il cherchait Ă  s'expliquer. Mais il ne pouvait rien trouver pour leur rĂ©pondre, et dĂ©mentir cette chose affreuse qu'il n'avait pas de papa. Enfin, livide, il leur cria Ă  tout hasard "Si, j'en ai un." - OĂč est-il ? demanda le gars. Simon se tut ; il ne savait pas. Les enfants riaient, trĂšs excitĂ©s ; et ces fils des champs, plus proches des bĂȘtes, Ă©prouvaient ce besoin cruel qui pousse les poules d'une basse-cour Ă  achever l'une d'entre elles aussitĂŽt qu'elle est blessĂ©e. Simon avisa tout Ă  coup un petit voisin, le fils d'une veuve, qu'il avait toujours vu, comme lui-mĂȘme, tout seul avec sa mĂšre. - Et toi non plus, dit-il, tu n'as pas de papa. - Si, rĂ©pondit l'autre, j'en ai un. - OĂč est-il ? riposta Simon. - Il est mort, dĂ©clara l'enfant avec une fiertĂ© superbe, il est au cimetiĂšre, mon papa. Un murmure d'approbation courut parmi les garnements, comme si ce fait d'avoir son pĂšre mort au cimetiĂšre eĂ»t grandi leur camarade pour Ă©craser cet autre qui n'en avait point du tout. Et ces polissons, dont les pĂšres Ă©taient, pour la plupart, mĂ©chants, ivrognes, voleurs et durs Ă  leurs femmes, se bousculaient en se serrant de plus en plus, comme si eux, les lĂ©gitimes, eussent voulu Ă©touffer dans une pression celui qui Ă©tait hors la loi. L'un, tout Ă  coup, qui se trouvait contre Simon, lui tira la langue d'un air narquois et lui cria - Pas de papa ! pas de papa ! Simon le saisit Ă  deux mains aux cheveux et se mit Ă  lui cribler les jambes de coups de pieds, pendant qu'il lui mordait la joue cruellement. Il se fit une bousculade Ă©norme. Les deux combattants furent sĂ©parĂ©s, et Simon se trouva frappĂ©, dĂ©chirĂ©, meurtri, roulĂ© par terre, au milieu du cercle des galopins qui applaudissaient. Comme il se relevait, en nettoyant machinalement avec sa main sa petite blouse toute sale de poussiĂšre, quelqu'un lui cria - Va le dire Ă  ton papa. Alors il sentit dans son coeur un grand Ă©croulement. Ils Ă©taient plus forts que lui, ils l'avaient battu, et il ne pouvait point leur rĂ©pondre, car il sentait bien que c'Ă©tait vrai qu'il n'avait pas de papa. Plein d'orgueil, il essaya pendant quelques secondes de lutter contre les larmes qui l'Ă©tranglaient. Il eut une suffocation, puis, sans cris, il se mit Ă  pleurer par grands sanglots qui le secouaient prĂ©cipitamment Alors une joie fĂ©roce Ă©clata chez ses ennemis, et naturellement, ainsi que les sauvages dans leurs gaietĂ©s terribles, ils se prirent par la main et se mirent Ă  danser en rond autour de lui, en rĂ©pĂ©tant comme un refrain "Pas de papa ! pas de papa !" Mais Simon tout Ă  coup cessa de sangloter. Une rage l'affola. Il y avait des pierres sous ses pieds ; il les ramassa et, de toutes ses forces, les lança contre ses bourreaux. Deux ou trois furent atteints et se sauvĂšrent en criant ; et il avait l'air tellement formidable qu'une panique eut lieu parmi les autres. LĂąches, comme l'est toujours la foule devant un homme exaspĂ©rĂ©, ils se dĂ©bandĂšrent et s'enfuirent. RestĂ© seul, le petit enfant sans pĂšre se mit Ă  courir vers les champs, car un souvenir lui Ă©tait venu qui avait amenĂ© dans son esprit une grande rĂ©solution. Il voulait se noyer dans la riviĂšre. Il se rappelait en effet que, huit jours auparavant, un pauvre diable qui mendiait sa vie s'Ă©tait jetĂ© dans l'eau parce qu'il n'avait plus d'argent. Simon Ă©tait lĂ  lorsqu'on le repĂȘchait ; et le triste bonhomme, qui lui semblait ordinairement lamentable, malpropre et laid, l'avait alors frappĂ© par son air tranquille, avec ses joues pĂąles, sa longue barbe mouillĂ©e et ses yeux ouverts, trĂšs calmes. On avait dit alentour "Il est mort." Quelqu'un avait ajoutĂ© "Il est bien heureux maintenant." - Et Simon voulait aussi se noyer parce qu'il n'avait pas de pĂšre, comme ce misĂ©rable qui n'avait pas d'argent. Il arriva tout prĂšs de l'eau et la regarda couler. Quelques poissons folĂątraient, rapides, dans le courant clair, et, par moments, faisaient un petit bond et happaient des mouches voltigeant Ă  la surface. Il cessa de pleurer pour les voir, car leur manĂšge l'intĂ©ressait beaucoup. Mais, parfois, comme dans les accalmies d'une tempĂȘte passent tout Ă  coup de grandes rafales de vent qui font craquer les arbres et se perdent Ă  l'horizon, cette pensĂ©e lui revenait avec une douleur aiguĂ« - "Je vais me noyer parce que je n'ai point de papa." Il faisait trĂšs chaud, trĂšs bon. Le doux soleil chauffait l'herbe. L'eau brillait comme un miroir. Et Simon avait des minutes de bĂ©atitude, de cet alanguissement qui suit les larmes, oĂč il lui venait de grandes envies de s'endormir lĂ , sur l'herbe, dans la chaleur. Une petite grenouille verte sauta sous ses pieds. Il essaya de la prendre. Elle lui Ă©chappa. Il la poursuivit et la manqua trois fois de suite. Enfin il la saisit par l'extrĂ©mitĂ© de ses pattes de derriĂšre et il se mit Ă  rire en voyant les efforts que faisait la bĂȘte pour s'Ă©chapper. Elle se ramassait sur ses grandes jambes, puis, d'une dĂ©tente brusque, les allongeait subitement, roides comme deux barres ; tandis que, l'oeil tout rond avec son cercle d'or, elle battait l'air de ses pattes de devant qui s'agitaient comme des mains. Cela lui rappela un joujou fait avec d'Ă©troites planchettes de bois clouĂ©es en zigzag les unes sur les autres, qui, par un mouvement semblable, conduisaient l'exercice de petits soldats piquĂ©s dessus. Alors, il pensa Ă  sa maison, puis Ă  sa mĂšre, et, pris d'une grande tristesse, il recommença Ă  pleurer. Des frissons lui passaient dans les membres ; il se mit Ă  genoux et rĂ©cita sa priĂšre comme avant de s'endormir. Mais il ne put l'achever, car des sanglots lui revinrent si pressĂ©s, si tumultueux, qu'ils l'envahirent tout entier. Il ne pensait plus ; il ne voyait plus rien autour de lui et il n'Ă©tait occupĂ© qu'Ă  pleurer. Soudain, une lourde main s'appuya sur son Ă©paule et une grosse voix lui demanda "Qu'est-ce qui te fait donc tant de chagrin, mon bonhomme ?" Simon se retourna. Un grand ouvrier qui avait une barbe et des cheveux noirs tout frisĂ©s le regardait d'un air bon. Il rĂ©pondit avec des larmes plein les yeux et plein la gorge - Ils m'ont battu... parce que... je... je... n'ai pas... de papa... pas de papa... - Comment, dit l'homme en souriant, mais tout le monde en a un. L'enfant reprit pĂ©niblement au milieu des spasmes de son chagrin "Moi... moi... je n'en ai pas." Alors l'ouvrier devint grave ; il avait reconnu le fils de la Blanchotte, et, quoique nouveau dans le pays, il savait vaguement son histoire. - Allons, dit-il, console-toi, mon garçon, et viens-t-en avec moi chez ta maman. On t'en donnera... un papa. Ils se mirent en route, le grand tenant le petit par la main, et l'homme souriait de nouveau, car il n'Ă©tait pas fĂąchĂ© de voir cette Blanchotte, qui Ă©tait, contait-on, une des plus belles filles du pays ; et il se disait peut-ĂȘtre, au fond de sa pensĂ©e, qu'une jeunesse qui avait failli pouvait bien faillir encore. Ils arrivĂšrent devant une petite maison blanche, trĂšs propre. - C'est lĂ , dit l'enfant, et il cria "Maman !" Une femme se montra, et l'ouvrier cessa brusquement de sourire, car il comprit tout de suite qu'on ne badinait plus avec cette grande fille pĂąle qui restait sĂ©vĂšre sur sa porte, comme pour dĂ©fendre Ă  un homme le seuil de cette maison oĂč elle avait Ă©tĂ© dĂ©jĂ  trahie par un autre. IntimidĂ© et sa casquette Ă  la main, il balbutia - Tenez, madame, je vous ramĂšne votre petit garçon qui s'Ă©tait perdu prĂšs de la riviĂšre. Mais Simon sauta au cou de sa mĂšre et lui dit en se remettant Ă  pleurer - Non, maman, j'ai voulu me noyer, parce que les autres m'ont battu... m'ont battu... parce que je n'ai pas de papa. Une rougeur cuisante couvrit les joues de la jeune femme, et, meurtrie jusqu'au fond de sa chair, elle embrassa son enfant avec violence pendant que des larmes rapides lui coulaient sur la figure. L'homme Ă©mu restait lĂ , ne sachant comment partir. Mais Simon soudain courut vers lui et lui dit - Voulez-vous ĂȘtre mon papa ? Un grand silence se fit. La Blanchotte, muette et torturĂ©e de honte, s'appuyait contre le mur, les deux mains sur son coeur. L'enfant, voyant qu'on ne lui rĂ©pondait point, reprit - Si vous ne voulez pas, je retournerai me noyer. L'ouvrier prit la chose en plaisanterie et rĂ©pondit en riant ; - Mais oui, je veux bien. - Comment est-ce que tu t'appelles, demanda alors l'enfant, pour que je rĂ©ponde aux autres quand ils voudront savoir ton nom ? - Philippe, rĂ©pondit l'homme. Simon se tut une seconde pour bien faire entrer ce nom-lĂ  dans sa tĂȘte, puis il tendit les bras, tout consolĂ©, en disant - Eh bien ! Philippe, tu es mon papa. L'ouvrier, l'enlevant de terre, l'embrassa brusquement sur les deux joues, puis il s'enfuit trĂšs vite Ă  grandes enjambĂ©es. Quand l'enfant entra dans l'Ă©cole, le lendemain, un rire mĂ©chant l'accueillit ; et Ă  la sortie, lorsque le gars voulu recommencer, Simon lui jeta ces mots Ă  la tĂȘte, comme il aurait fait d'une pierre "Il s'appelle Philippe, mon papa." Des hurlements de joie jaillirent de tous les cĂŽtĂ©s - Philippe qui ?... Philippe quoi ?... Qu'est-ce que c'est que ça, Philippe ?... OĂč l'as-tu pris ton Philippe ? Simon ne rĂ©pondit rien ; et, inĂ©branlable dans sa foi, il les dĂ©fiait de l'oeil, prĂȘt Ă  se laisser martyriser plutĂŽt que de fuir devant eux. Le maĂźtre d'Ă©cole le dĂ©livra et il retourna chez sa mĂšre. Pendant trois mois, le grand ouvrier Philippe passa souvent auprĂšs de la maison de la Blanchotte et, quelquefois, il s'enhardissait Ă  lui parler lorsqu'il la voyait cousant auprĂšs de sa fenĂȘtre. Elle lui rĂ©pondait poliment, toujours grave, sans rire jamais avec lui, et sans le laisser entrer chez elle. Cependant, un peu fat, comme tous les hommes, il s'imagina qu'elle Ă©tait souvent plus rouge que de coutume lorsqu'elle causait avec lui. Mais une rĂ©putation tombĂ©e est si pĂ©nible Ă  refaire et demeure toujours si fragile, que, malgrĂ© la rĂ©serve ombrageuse de la Blanchotte, on jasait dĂ©jĂ  dans le pays. Quant Ă  Simon, il aimait beaucoup son nouveau papa et se promenait avec lui presque tous les soirs, la journĂ©e finie. Il allait assidĂ»ment Ă  l'Ă©cole et passait au milieu de ses camarades fort digne, sans leur rĂ©pondre jamais. OĂč trouver des cours de francais pour progresser ? Un jour, pourtant, le gars qui l'avait attaquĂ© le premier lui dit - Tu as menti, tu n'as pas un papa qui s'appelle Philippe. - Pourquoi ça ? demanda Simon trĂšs Ă©mu. Le gars se frottait les mains. Il reprit - Parce que si tu en avais un, il serait le mari de ta maman. Simon se troubla devant la justesse de ce raisonnement, nĂ©anmoins il rĂ©pondit "C'est mon papa tout de mĂȘme." - Ça se peut bien, dit le gars en ricanant, mais ce n'est pas ton papa tout Ă  fait. Le petit Ă  la Blanchotte courba la tĂȘte et s'en alla rĂȘveur du cĂŽtĂ© de la forge au pĂšre Loizon, oĂč travaillait Philippe. Cette forge Ă©tait comme ensevelie sous des arbres. Il y faisait trĂšs sombre ; seule, la lueur rouge d'un foyer formidable Ă©clairait par grands reflets cinq forgerons aux bras nus qui frappaient sur leurs enclumes avec un terrible fracas. Ils se tenaient debout, enflammĂ©s comme des dĂ©mons, les yeux fixĂ©s sur le fer ardent qu'ils torturaient ; et leur lourde pensĂ©e montait et retombait avec leurs marteaux. Simon entra sans ĂȘtre vu et alla tout doucement tirer son ami par la manche. Celui-ci se retourna. Soudain le travail s'interrompit, et tous les hommes regardĂšrent, trĂšs attentifs. Alors, au milieu de ce silence inaccoutumĂ©, monta la petite voix frĂȘle de Simon. - Dis donc, Philippe, le gars Ă  la Michaude qui m'a contĂ© tout Ă  l'heure que tu n'Ă©tais pas mon papa tout Ă  fait. - Pourquoi ça ? demanda l'ouvrier. L'enfant rĂ©pondit avec toute sa naĂŻvetĂ© - Parce que tu n'es pas le mari de maman. Personne ne rit. Philippe resta debout, appuyant son front sur le dos de ses grosses mains que supportait le manche de son marteau dressĂ© sur l'enclume. Il rĂȘvait. Ses quatre compagnons le regardaient et, tout petit entre ces gĂ©ants, Simon, anxieux, attendait. Tout Ă  coup, un des forgerons, rĂ©pondant Ă  la pensĂ©e de tous, dit Ă  Philippe - C'est tout de mĂȘme une bonne et brave fille que la Blanchotte, et vaillante et rangĂ©e malgrĂ© son malheur, et qui serait une digne femme pour un honnĂȘte homme. - Ça, c'est vrai, dirent les trois autres. L'ouvrier continua - Est-ce sa faute, Ă  cette fille, si elle a failli ? On lui avait promis mariage, et j'en connais plus d'une qu'on respecte bien aujourd'hui et qui en a fait tout autant. - Ça, c'est vrai, rĂ©pondirent en choeur les trois hommes. Il reprit "Ce qu'elle a peinĂ©, la pauvre, pour Ă©lever son gars toute seule, et ce qu'elle a pleurĂ© depuis qu'elle ne sort plus que pour aller Ă  l'Ă©glise, il n'y a que le bon Dieu qui le sait." - C'est encore vrai, dirent les autres. Alors on n'entendit plus que le soufflet qui activait le feu du foyer. Philippe, brusquement, se pencha vers Simon - "Va dire Ă  ta maman que j'irai lui parler ce soir." Puis il poussa l'enfant dehors par les Ă©paules. Il revint Ă  son travail et, d'un seul coup, les cinq marteaux retombĂšrent ensemble sur les enclumes. Ils battirent ainsi le fer jusqu'Ă  la nuit, forts, puissants, joyeux comme des marteaux satisfaits. Mais, de mĂȘme que le bourdon d'une cathĂ©drale rĂ©sonne dans les jours de fĂȘte au-dessus du tintement des autres cloches, ainsi le marteau de Philippe, dominant le fracas des autres, s'abattait de seconde en seconde avec un vacarme assourdissant. Et lui, l'oeil allumĂ©, forgeait passionnĂ©ment, debout dans les Ă©tincelles. Le ciel Ă©tait plein d'Ă©toiles quand il vint frapper Ă  la porte de la Blanchotte. Il avait sa blouse des dimanches, une chemise fraĂźche et la barbe faite. La jeune femme se montra sur le seuil et lui dit d'un air peinĂ© "C'est mal de venir ainsi la nuit tombĂ©e, monsieur Philippe." Il voulut rĂ©pondre, balbutia et resta confus devant elle. Elle reprit - "Vous comprenez bien pourtant qu'il ne faut plus que l'on parle de moi." Alors, lui, tout Ă  coup - Qu'est-ce que ça fait, dit-il, si vous voulez ĂȘtre ma femme ! Aucune voix ne lui rĂ©pondit, mais il crut entendre dans l'ombre de la chambre le bruit d'un corps qui s'affaissait. Il entra bien vite ; et Simon, qui Ă©tait couchĂ© dans son lit, distingua le son d'un baiser et quelques mots que sa mĂšre murmurait bien bas. Puis, tout Ă  coup, il se sentit enlevĂ© dans les mains de son ami, et celui-ci, le tenant au bout de ses bras d'hercule, lui cria - Tu leur diras, Ă  tes camarades, que ton papa c'est Philippe Remy, le forgeron, et qu'il ira tirer les oreilles Ă  tous ceux qui te feront du mal. Le lendemain, comme l'Ă©cole Ă©tait pleine et que la classe allait commencer, le petit Simon se leva, tout pĂąle et les lĂšvres tremblantes "Mon papa, dit-il d'une voix claire, c'est Philippe Remy, le forgeron, et il a promis qu'il tirerait les oreilles Ă  tous ceux qui me feraient du mal." Cette fois, personne ne rit plus, car on le connaissait bien ce Philippe Remy, le forgeron, et c'Ă©tait un papa, celui-lĂ , dont tout le monde eĂ»t Ă©tĂ© fier. guy de maupassant Simon n'a pas de papa. En classe, tout le monde se moque de lui. Il a envie de mourir et veut se jeter Ă  l'eau quand Philippe, le grand et gentil forgeron... Lire la suite 4,95 € Neuf Poche ExpĂ©diĂ© sous 3 Ă  6 jours 2,90 € Ebook TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 2,49 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 2,49 € Grand format Actuellement indisponible 4,95 € Actuellement indisponible Simon n'a pas de papa. En classe, tout le monde se moque de lui. Il a envie de mourir et veut se jeter Ă  l'eau quand Philippe, le grand et gentil forgeron du village, passe par lĂ . Date de parution 02/04/2015 Editeur Collection ISBN 978-2-7338-3481-7 EAN 9782733834817 PrĂ©sentation BrochĂ© Nb. de pages 88 pages Poids Kg Dimensions 13,5 cm × 18,0 cm × 0,7 cm Le Papa de Simon et autres nouvelles de Guy de MAUPASSANT GF Flammarion Etonnants Classiques, 1995, p. 162 PremiĂšre Publication 1879 Pour l’acheter Le Papa de Simon et autres nouvelles Guy de Maupassant, nĂ© Henry-RenĂ©-Albert-Guy de Maupassant le 5 aoĂ»t 1850 et mort le 6 juillet 1893, est un Ă©crivain français. Ces Ɠuvres retiennent l’attention par leur force rĂ©aliste, la prĂ©sence importante du fantastique et par le pessimisme qui s’en dĂ©gage le plus souvent mais aussi par la maĂźtrise stylistique. La carriĂšre littĂ©raire de Guy de Maupassant se limite Ă  une dĂ©cennie – de 1880 Ă  1890 – avant qu’il ne sombre peu Ă  peu dans la folie et ne meure Ă  quarante-deux ans. Reconnu de son vivant, Guy de Maupassant conserve un renom de premier plan, renouvelĂ© encore par les nombreuses adaptations filmĂ©es de ses Ɠuvres. ♣ ♣ ♣ Les orangers en fleurs embaument comme une friandise. Un baptĂȘme se prĂ©pare. On tire les Rois
 Mais l’enfance ne ressemble guĂšre au paradis. Les camarades de classe de Simon le harcĂšlent parce qu’il n’a pas de papa. Le vieux cheval Coco est martyrisĂ© par un garnement. Une toute petite fille a Ă©tĂ© abandonnĂ©e dans la neige, on ne sait par qui, on ne sait pourquoi
 Pourquoi la vie est-elle Ă  la fois si magnifique et si cruelle ? Le Papa de Simon fait partie de ces livres qui dorment dans ma PAL depuis de longues annĂ©es 3 ou 4 ans il me semble, qui ont atterri lĂ  par hasard dans le cas prĂ©sent, c’est un don » sans que je demande quoi que ce soit. L’autre jour, j’avais envie de lire quelque chose de court, de rapide pour faire baisser cette satanĂ©e PAL ! Quel meilleur choix pouvais-je faire puisque, par la mĂȘme occasion, j’ajoute un point Ă  mon dĂ©fi PALesque Objectif PAL 11/123, j’ai encore du boulot, mais ça avance ! Jusque lĂ , je n’avais pas lu grand-chose de Maupassant Une partie de campagne que j’ai Ă©tudiĂ© en seconde, avec la petite adaptation de Jean Renoir des annĂ©es 30, ça m’a marquĂ©e ! et Le Horla empruntĂ©, il y a quelques annĂ©es, un jour de pluie Ă  ma petite sƓur. Apparemment, Maupassant serait plutĂŽt douĂ© dans la rĂ©daction de nouvelles, et prolixe plus de 300 selon ce cher Wikipedia !. N’ayant absolument jamais entendu parler du Papa de Simon et n’ayant mĂȘme pas cherchĂ© Ă  lire la quatriĂšme de couverture, j’ai Ă©tĂ© plus que surprise en me rendant compte que cet ouvrage est en fait un recueil de nouvelles l’illustration de cet article n’est pas exactement celle de mon livre puisque, sur le mien, le sous-titre et autres nouvelles » n’apparaĂźt pas
 sinon j’aurais peut-ĂȘtre compris ! et que celle qui a donnĂ© son titre ne fait pas plus d’une dizaine de pages ! Je ne garderai sans doute pas un souvenir impĂ©rissable de cette lecture, c’est loin d’ĂȘtre transcendant, mais ce n’est pas non plus dĂ©sagrĂ©able
 Neuf nouvelles dans ce recueil au service de neuf histoires diffĂ©rentes. En voilĂ  les grandes lignes. Le Papa de Simon un petit garçon cherche dĂ©sespĂ©rĂ©ment un papa pour que cesse les moqueries Ă  l’école ; En voyage une femme raconte un fait divers marquant dans une des lettres qu’elle envoie Ă  son amie ; Aux champs deux familles voisines rĂ©agissent diffĂ©remment lorsqu’un couple de bourgeois passe leur porte pour leur acheter leur dernier-nĂ© ; La Confession une jeune femme avoue Ă  sa sƓur aĂźnĂ©e, sur son lit de mort, un abominable crime ; Le PĂšre un jeune homme tombe amoureux d’une jolie demoiselle mais la laisse livrĂ©e Ă  elle-mĂȘme lorsqu’elle lui annonce sa grossesse ; Le BaptĂȘme un abbĂ© est particuliĂšrement Ă©mu lorsqu’il doit baptiser un nouveau-nĂ© ; Coco un jeune garçon doit s’occuper d’un vieux cheval mais, pour se venger des moqueries que lui apporte cet emploi », il maltraite l’animal ; Mademoiselle Perle qui est cette Ă©trange femme, jolie mais particuliĂšrement rĂ©servĂ©e ? ; Boitelle un jeune homme tombe amoureux d’une jeune femme noire et tente d’acquĂ©rir l’approbation de ses parents paysans. Ces neuf nouvelles sont vraiment minuscules. En effet, l’ensemble s’étend sur Ă  peine 140 pages la vingtaine de pages restantes de mon Ă©dition, est destinĂ©e Ă  des petits jeux et quelques questions, autant dire que c’est trĂšs vite lu en plus, c’est Ă©crit assez gros !. La plupart des histoires ne vont pas plus loin que la dizaine de pages, la plus longue Ă©tant Mademoiselle Perle environ 25 pages. Je ne suis pas particuliĂšrement impressionnĂ©e par le style de Maupassant, je n’en ferai sans doute jamais un de mes auteurs prĂ©fĂ©rĂ©s au contraire de Victor Hugo, d’Emile Zola ou d’Alexandre Dumas pour les français, mais l’ensemble reste abordable. Je n’ai repĂ©rĂ© aucune difficultĂ© de lecture et, en plus, les quelques mots d’argot qui pourraient poser problĂšme sont expliquĂ©s en note de bas de page. Ce n’est pas passionnant » mais c’est facile Ă  lire et je me rĂ©pĂšte, court ; donc, Ă  mon avis, parfait pour les plus jeunes lecteurs qui veulent dĂ©couvrir la plume de Maupassant. A lire en prioritĂ© Coco pour la cruautĂ© dĂ©veloppĂ©e par l’enfant, c’est sans doute la nouvelle qui m’a le plus marquĂ©e. Quant Ă  celle qu’on peut, Ă  mon avis, oublier Le BaptĂȘme, que j’ai trouvĂ©e sans grand intĂ©rĂȘt. Ce qui fait la renommĂ©e de Guy de Maupassant, c’est la façon dont il dĂ©peint Ă  la maniĂšre d’un peintre les us et coutumes, les habitudes et les mƓurs de la France rurale du XIXe siĂšcle son rĂ©alisme. Il fait ça brillamment. Toutes les nouvelles se situent dans cette campagne française des annĂ©es 1800 et racontent des Ă©vĂšnements habituels pour ses habitants. Bien que toutes ancrĂ©es dans le mĂȘme milieu, ces histoires sont toutes diffĂ©rentes et narrent des Ă©vĂšnements plus ou moins longs » dans le temps. En effet, l’intrigue du Papa de Simon s’étend sur plusieurs semaines alors que, sur un mĂȘme nombre de pages Ă  peu de choses prĂšs, Le BaptĂȘme dĂ©peint un Ă©vĂšnement isolĂ©, qui ne dure pas plus de quelques heures d’une mĂȘme journĂ©e. On pourrait presque utiliser ces petites histoires en guise d’études anthropologiques » ; c’est un excellent et simple moyen de dĂ©couvrir la vie de l’époque ! Malheureusement, le gros dĂ©faut des nouvelles en gĂ©nĂ©ral, comme pour le théùtre, c’est que, les textes sont tellement courts que l’auteur n’a pas le temps de s’appesantir en profondeur sur les personnalitĂ©s de ses personnages et le lecteur n’a donc, pas la possibilitĂ© de s’attacher Ă  ces derniers. Comment en une dizaine de pages, voulez-vous vous lier d’amitiĂ© pour une figure, on ne connaĂźt que son nom et les grandes lignes de son histoire qui serviront Ă  l’intrigue
 Cependant, je dois le reconnaĂźtre, Maupassant reste assez fort car, en si peu de pages, il parvient tout de mĂȘme Ă  nous faire ressentir des Ă©motions fortes. Le meilleur exemple reste, pour moi, l’histoire racontĂ©e dans Coco. Les agissements du jeune garçon, sa cruautĂ© sans limite face Ă  la dĂ©tresse d’un vieux cheval
 ces quelques pages m’ont rĂ©voltĂ©e ! Ces scĂšnes de la vie quotidienne de la France rurale du XIXe siĂšcle sont donc de beaux tĂ©moignages pour nous autres, citadins » du XXIe siĂšcle ! Je conseille ce titre, en prioritĂ©, aux jeunes lecteurs ou Ă  ceux qui n’ont pas beaucoup d’expĂ©rience dans le domaine ; c’est un bon moyen d’apprĂ©hender la plume d’un auteur classique », mĂȘme si c’est loin d’ĂȘtre extraordinaire »  Livres Ebooks & liseuses NouveautĂ©s Coups de cƓur Livres Ă  prix rĂ©duits Bons plans Papeterie Jeux Reprise de livres Contient LE PAPA DE SIMON . EN VOYAGE . AUX CHAMPS . LA CONFESSION . LE PÈRE . LE BAPTÊME . COCO . MADEMOISELLE PERLE . BOITELLE. Fonder un foyer,... Lire la suite 2,49 € E-book - ePub Poche ExpĂ©diĂ© sous 3 Ă  6 jours 2,90 € Ebook TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 2,49 € Grand format Actuellement indisponible 4,95 € Vous pouvez lire cet ebook sur les supports de lecture suivants TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat DĂšs validation de votre commande Offrir maintenant Ou planifier dans votre panier Contient LE PAPA DE SIMON . EN VOYAGE . AUX CHAMPS . LA CONFESSION . LE PÈRE . LE BAPTÊME . COCO . MADEMOISELLE PERLE . BOITELLE. Fonder un foyer, avoir un pĂšre, sauver leur frĂšre ou leur sour. VoilĂ  Ă  quoi rĂȘvent les personnages de Maupassant, avant que la rĂ©alitĂ© ne vienne briser leurs innocentes espĂ©rances. Ils dĂ©couvrent alors les lĂąchetĂ©s qui dĂ©chirent les familles, et la violence dont les enfants sont les premiĂšres victimes - quand ils n'en sont pas les premiers coupables. Dans les nouvelles rassemblĂ©es ici, l'enfance n'a rien d'un Ăąge pur. Jalousie mortelle, cruautĂ© froide, dĂ©sespoir profond, mais aussi courage et dĂ©termination ces sentiments brĂ»lent trĂšs fort dans les coeurs les plus jeunes. + Étude de l'ouvre . questionnaires de lecture . microlectures + Groupements de textes . le malheur d'ĂȘtre orphelin . le rĂŽle primordial de la servante . la religion au quotidien + La peinture rĂ©aliste. Date de parution 26/08/2020 Editeur Collection ISBN 978-2-08-152104-9 EAN 9782081521049 Format ePub Nb. de pages 148 pages CaractĂ©ristiques du format ePub Pages 148 Taille 11 786 Ko Protection num. Contenu protĂ©gĂ© Transferts max. 6 copies autorisĂ©es Imprimable Non AutorisĂ© Copier coller Non AutorisĂ© Ce questionnaire a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par Allio GaĂ«l Eduardo Cardoso et Alan Lezin c'est un questionnaire sur la nouvelle le papa de Simon de Guy de Maupassant rĂ©ponse obligatoireQuestion 1Merci d'entrer ici votre pseudonymerĂ©ponse obligatoireQuestion 2Quels sont les personnages principaux ?Les camarades de Simonle professeurSimon et sa familleAutre rĂ©ponserĂ©ponse obligatoireQuestion 3Qui est Simon ? obligatoireQuestion 4Qui est Philippe ? OĂč et dans quelles situation Simon l'a-t-il rencontrĂ© ?rĂ©ponse obligatoireQuestion 5Dans premier temps, Simon est-il apprĂ©ciĂ© de ses camarades ? Pourquoi ? Justifiez ?rĂ©ponse obligatoireQuestion 6Pourquoi ses camarade changent-ils ?Question 7Avez-vous une idĂ©e de la raison pour laquelle la Blanchotte vit seule ?Question 8Quels sont les temps employĂ©s dans le 1er paragraphe ? Pourquoi ?Question 9Qui est le narrateur ? Quel est son statut ?Question 10Cette nouvelle est-elle rĂ©aliste ou fantastique ? 11Faites un rĂ©sumĂ© de l'histoire en au moins 3 aussi, crĂ©ez votre questionnaire en ligne !C'est facile et gratuit. C'est parti !

le papa de simon et autres nouvelles résumé par chapitre