Cm1cm2 Lecture - Compréhension - Lettre d'un poilu Lettre d'un poilu Le 3 août 1914, l'Allemagne déclare la guerre à la France. Tous espÚrent que les hostilités seront de courte durée mais le conflit se prolonge. Cette guerre moderne, pour laquelle on met au point de nouvelles armes redoutables, durera quatre ans et laissera derriÚre elle des millions de
ĂRedon, en Ille-et-Vilaine, un jeune homme a dĂ©couvert des lettres d'amour d'un poilu. Il a pu les rendre Ă son petit-fils. Retrouver toutes les infos sur la vidĂ©o sur : https://www
Lettred'un poilu Ă sa femme. en 1917 , un poilu Ă©crit sa derniĂšre lettre Ă sa femme. Il va ĂȘtre fusillĂ© pour l'exemple SOURCE: 2018-12-11 Marseille : la lettre d'adieu d'un poilu remise Ă sa famille un siĂšcle pl. Le 18:18 : l'incroyable histoire de la lettre d'un poilu marseillais retrou . La police utilise Twitter pour enquĂȘter sur la lettre d'un poilu
Lettresde guerre d'un soldat de 14-18. De la mobilisation Ă l'armistice, ce poilu livre son vĂ©cu. PubliĂ©es exactement 100 ans plus tard jour pour jour Ma Jeannot chĂ©rie. Correspondance dâun soldat de la guerre 14-18. Accueil; Le projet. Une rencontre, un projet; DĂ©marche; Toutes les lettres. Correspondance Simon; Courrier Jeanne; Documents;
AinsiĂ BĂ©ziers arrĂȘte-t-on des « cartomanciennes qui, au toucher d'un vĂȘtement, d'un objet quelconque ou d'une lettre appartenant Ă un malade, ou Ă un soldat prisonnier ou disparu, fournissaient aux clients et clientes les renseignements demandĂ©s »45. Et puis, Le Petit MĂ©ridional signale une dizaine de cas de suicides ou de tentatives de suicides
Daoût 1914 à mars 1919, Fernand Dumon n'a eu de cesse d'écrire à sa femme Marie et à son fils André restés dans la NiÚvre. Ses petits-enfants et leurs conjoints font revivre, lettre
RPjM6. Le 27 novembre 1914, deux escouades de la 1Ăšre compagnie du 298e RĂ©giment d'Infanterie sont surprises par les allemands dans une tranchĂ©e Ă proximitĂ© de VINGRĂ Aisne. Une dizaine de soldats sont pris par l' ennemi; les autres se replient dans une tranchĂ©e arriĂšre et reprennent leur position au dĂ©part des allemands. Le caporal Henry FLOCH greffier de la justice de paix Ă Breteuil, dans le civil, prisonnier des allemands, profite d'une bousculade pour s'enfuir. Vingt-quatre soldats appartenant aux deux escouades seront jugĂ©s par un conseil de guerre pour abandon de poste en prĂ©sence de l'ennemi, le 3 dĂ©cembre 1914. parmi eux se trouve Henry FLOCH, qui Ă la suite de directives du conseil de guerre prĂ©sidĂ© par le gĂ©nĂ©ral de Villaret, sera tirĂ© au sort avec cinq autres camarades pour ĂȘtre fusillĂ©. Il sera exĂ©cutĂ© pour l'exemple le 4 dĂ©cembre 1914. Ces six poilus seront rĂ©habilitĂ©s solennellement par la cour de cassation le 29 janvier 1921. On les appelle " les martyrs de VingrĂ© ". Les anciens combattants du 298Ăš rĂ©giment d'infanterie ont fait Ă©difier Ă VingrĂ© en bordure de la dĂ©partementale 138, Ă la sortie du village, un monument Ă©rigĂ© Ă la mĂ©moire de leurs six camarades fusillĂ©s. Voici l'Ă©mouvante lettre adressĂ©e par FLOCH Ă sa femme Lucie, la veille de son exĂ©cution. Elle figure avec de nombreuses autres lettres dans un recueil intitulĂ© " Paroles de Poilus " publiĂ© dans la collection LIBRIO. VingrĂ©, le 4 dĂ©cembre "Ma bien chĂšre Lucie, Quand cette lettre te parviendra, je serai mort fusillĂ©. Voici pourquoi Le 27, novembrevers 5 heures du soir, aprĂšs un violent bombardement de deux heures, dans une tranchĂ©e de premiĂšre ligne, et alors que nous finissions la soupe, des Allemands se sont amenĂ©s dans la tranchĂ©e, m'ont fait prisonnier avec deux autres camarades. J'ai profitĂ© d'un moment de bousculade pour m'Ă©chapper des mains des Allemands, J'ai suivi mes camarades, et ensuite, j'ai Ă©tĂ© accusĂ© d'abandon de poste en prĂ©sence de l'ennemi. Nous sommes passĂ©s vingt-quatre hier soir au Conseil de Guerre. Six ont Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă mort dont moi. Je ne suis pas plus coupable que les autres, mais il faut un exemple. Mon portefeuille te parviendra et ce qu'il y a dedans. Je te fais mes derniers adieux Ă la hĂąte, les larmes aux yeux, l'Ăąme en peine. Je te demande Ă genoux humblement pardon pour toute la peine que je vais te causer et l'embarras dans lequel je vais te mettre. Ma petite Lucie, encore une fois, pardon. Je vais me confesser Ă l'instant, et espĂšre te revoir dans un monde meilleur. Je meurs innocent du crime d'abandon de poste qui m'est reprochĂ©. Si au lieu de m'Ă©chapper des Allemands, j'Ă©tais restĂ© prisonnier, j'aurais encore la. vie sauve. C'est la fatalitĂ©. Ma derniĂšre pensĂ©e, Ă toi, jusqu'au bout. Henry Floch" Cette lettre a Ă©tĂ© Ă©crite par le Caporal Henry FLOCH du 298e de Roanne qui fut fusillĂ© par l'armĂ©e française le 4 dĂ©cembre 1914 aprĂšs une parodie de procĂšs, pour l'exemple, avec cinq autres soldats, aux motifs de "dĂ©sertion et d'abandon de poste Ă l'ennemi". C'Ă©taient un des "Martyrs de VingrĂ©". Il a Ă©tĂ© rĂ©habilitĂ© le 29 Janvier 1921
Ma chĂšre LĂ©onie chĂ©rie Jâai confiĂ© cette derniĂšre lettre Ă des mains amies en espĂ©rant quâelle tâarrive un jour afin que tu saches la vĂ©ritĂ© et parce que je veux aujourdâhui tĂ©moigner de lâhorreur de cette guerre. Quand nous sommes arrivĂ©s ici, la plaine Ă©tait magnifique. Aujourdâhui, les rives de lâAisne ressemblent au pays de la mort. La terre est bouleversĂ©e, brĂ»lĂ©e. Le paysage nâest plus que champ de ruines. Nous sommes dans les tranchĂ©es de premiĂšre ligne. En plus des balles, des bombes, des barbelĂ©s, câest la guerre des mines avec la perspective de sauter Ă tout moment. Nous sommes sales, nos frusques sont en lambeaux. Nous pataugeons dans la boue, une boue de glaise, Ă©paisse, collante dont il est impossible de se dĂ©barrasser. Les tranchĂ©es sâĂ©croulent sous les obus et mettent Ă jour des corps, des ossements et des crĂąnes, lâodeur est pestilentielle. Tout manque lâeau, les latrines, la soupe. Nous sommes mal ravitaillĂ©s, la galetouse est bien vide ! Un seul repas de nuit et qui arrive froid Ă cause de la longueur des boyaux Ă parcourir. Nous nâavons mĂȘme plus de sĂšches pour nous rĂ©conforter parfois encore un peu de jus et une rasade de casse-pattes pour nous rĂ©chauffer. Nous partons au combat lâĂ©pingle Ă chapeau au fusil. Il est difficile de se mouvoir, coiffĂ©s dâun casque en tĂŽle dâacier lourd et incommode mais qui protĂšge des ricochets et encombrĂ©s de tout lâattirail contre les gaz asphyxiants. Nous avons participĂ© Ă des offensives Ă outrance qui ont toutes Ă©chouĂ© sur des montagnes de cadavres. Ces incessants combats nous ont laissĂ© extĂ©nuĂ©s et dĂ©sespĂ©rĂ©s. Les malheureux estropiĂ©s que le monde va regarder dâun air dĂ©daigneux Ă leur retour, auront-ils seulement droit Ă la petite croix de guerre pour les dĂ©dommager dâun bras, dâune jambe en moins ? Cette guerre nous apparaĂźt Ă tous comme une infĂąme et inutile boucherie. Le 16 avril, le gĂ©nĂ©ral Nivellea lancĂ© une nouvelle attaque au Chemin des Dames. Ce fut un Ă©chec, un dĂ©sastre ! Partout des morts ! Lorsque jâavançais les sentiments nâexistaient plus, la peur, lâamour, plus rien nâavait de sens. Il importait juste dâaller de lâavant, de courir, de tirer et partout les soldats tombaient en hurlant de douleur. Les pentes dâaccĂšs boisĂ©es, Ă©taient rudes .Perdu dans le brouillard, le fusil Ă lâĂ©paule jâerrais, la sueur dĂ©goulinant dans mon dos. Le champ de bataille me donnait la nausĂ©e. Un vrai charnier sâĂ©tendait Ă mes pieds. Jâai descendu la butte en enjambant les corps dĂ©sarticulĂ©s, une haine terrible sâemparant de moi. Cet assaut a semĂ© le trouble chez tous les poilus et forcĂ© notre dĂ©sillusion. Depuis, on ne supporte plus les sacrifices inutiles, les mensonges de lâĂ©tat major. Tous les combattants dĂ©sespĂšrent de lâexistence, beaucoup ont dĂ©sertĂ© et personne ne veut plus marcher. Des tracts circulent pour nous inciter Ă dĂ©poser les semaine derniĂšre, le rĂ©giment entier nâa pas voulu sortir une nouvelle fois de la tranchĂ©e, nous avons refusĂ© de continuer Ă attaquer mais pas de dĂ©fendre. Alors, nos officiers ont Ă©tĂ© chargĂ©s de nous juger. Jâai Ă©tĂ© condamnĂ© Ă passer en conseil de guerre exceptionnel, sans aucun recours possible. La sentence est tombĂ©e je vais ĂȘtre fusillĂ© demain pour lâexemple, demain, avec six de mes camarades, pour refus dâobtempĂ©rer. En nous exĂ©cutant, nos supĂ©rieurs ont pour objectif dâaider les combattants Ă retrouver le goĂ»t de lâobĂ©issance, je ne crois pas quâils y parviendront. Comprendras-tu LĂ©onie chĂ©rie que je ne suis pas coupable mais victime dâune justice expĂ©ditive ? Je vais finir dans la fosse commune des morts honteux, oubliĂ©s de lâhistoire. Je ne mourrai pas au front mais les yeux bandĂ©s, Ă lâaube, agenouillĂ© devant le peloton dâexĂ©cution. Je regrette tant ma LĂ©onie la douleur et la honte que ma triste fin va tâ si difficile de savoir que je ne te reverrai plus et que ma fille grandira sans moi. Concevoir cette enfant avant mon dĂ©part au combat Ă©tait une si douce et si jolie folie mais aujourdâhui, vous laisser seules toutes les deux me brise le cĆur. Je vous demande pardon mes anges de vous abandonner. Promets-moi mon amour de taire Ă ma petite Jeanne les circonstances exactes de ma disparition. Dis-lui que son pĂšre est tombĂ© en hĂ©ros sur le champ de bataille, parle-lui de la bravoure et la vaillance des soldats et si un jour, la mĂ©moire des poilus fusillĂ©s pour lâexemple est rĂ©habilitĂ©e, mais je nây crois guĂšre, alors seulement, et si tu le juges nĂ©cessaire, montre-lui cette lettre. Ne doutez jamais toutes les deux de mon honneur et de mon courage car la France nous a trahi et la France va nous sacrifier. Promets-moi aussi ma douce LĂ©onie, lorsque le temps aura lissĂ© ta douleur, de ne pas renoncer Ă ĂȘtre heureuse, de continuer Ă sourire Ă la vie, ma mort sera ainsi moins cruelle. Je vous souhaite Ă toutes les deux, mes petites femmes, tout le bonheur que vous mĂ©ritez et que je ne pourrai pas vous donner. Je vous embrasse, le cĆur au bord des larmes. Vos merveilleux visages, gravĂ©s dans ma mĂ©moire, seront mon dernier rĂ©confort avant la fin. EugĂšne ton mari qui tâaime tant
Mercredi 5 mai 1915 Neuf jours aprĂšs avoir Ă©crit cette lettre, Alphonse X a Ă©tĂ© tuĂ© par un obus. VoilĂ le baptĂȘme du feu, c'est chose tout Ă fait agrĂ©able, tu peux le croire, mais je prĂ©fĂ©rerais ĂȘtre bien loin d'ici plutĂŽt que de vivre dans un vacarme pareil. C'est un vĂ©ritable enfer. L'air est sillonnĂ© d'obus, on n'en a pas peur pourtant nous arrivons dans un petit village, oĂč se fait le ravitaillement ; lĂ , on trouve dans des casemates enfoncĂ©es dans la terre les gros canons de 155 ; il faudrait que tu les entendes cracher, ceux-lĂ ; ils sont Ă cinq kilomĂštres des lignes, ils tirent Ă 115 sur l'artillerie boche. On sort du village Ă l'abri d'une petite crĂȘte, lĂ commencent les boyaux de communication ; ce sont de grands fossĂ©s de 1 mĂštre de large et de deux mĂštres de profondeur ; nous faisons trois kilomĂštres dans ces fossĂ©s, aprĂšs on arrive aux tranchĂ©es qui sont assez confortables. De temps en temps, on entend siffler quelques balles, les Boches nous envoient quelques bombes peu redoutables ; nous sommes Ă deux cents mĂštres des Boches, ils ne sont pas trop mĂ©chants. Je me suis promenĂ© Ă huit cents mĂštres sur une route, Ă peine si j'en ai entendu deux siffler ; nous avons affaire Ă des Bavarois qui doivent en avoir assez de la guerre, ça va changer d ici quelques jours. Nous faisons des prĂ©paratifs formidables en vue des prochaines attaques. Que se passera-t-il alors, je n'en sais rien, mais ce sera terrible car Ă tout ce que nous faisons nous prĂ©voyons une chaude affaire. J'ai le coeur gros mais j'attends toujours confiant ; nous prĂ©voyons le coup prĂ©vu avant dimanche. Si tu n'avais pas de mes nouvelles aprĂšs ce jour, c'est qu'il me sera arrivĂ© quelque chose, d'ailleurs tu en seras avertie par un de mes camarades. Il ne faut pas se le dissimuler, nous sommes en danger et on peut prĂ©voir la catastrophe ; sois toujours confiante malgrĂ© cela parce que tous n y restent pas.
Le 28 dĂ©cembre 1914. Ma bien chĂšre Alice, Nous sommes de nouveau en rĂ©serve pour quatre jours, au village des Brebis. [âŠ] Quatre jours aux tranchĂ©es, quatre jours en rĂ©serve. Nos quatre jours de tranchĂ©es ont Ă©tĂ© pĂ©nibles Ă cause du froid et il a gelĂ© dur, mais les Boches nous ont bien laissĂ©s tranquilles. Le jour de NoĂ«l, ils nous ont fait signe et nous ont fait savoir quâils voulaient nous parler. Câest moi qui me suis rendu Ă trois ou quatre mĂštres de leur tranchĂ©e dâoĂč ils Ă©taient sortis au nombre de trois pour leur parler. Je rĂ©sume la conversation que jâai du rĂ©pĂ©ter peut ĂȘtre deux cents fois depuis Ă tous les curieux. CâĂ©tait le jour de NoĂ«l, jour de fĂȘte, et ils demandaient quâon ne tire aucun coup de fusil pendant le jour et la nuit, eux-mĂȘmes affirmant quâils ne tireraient pas un seul coup. Ils Ă©taient fatiguĂ©s de faire la guerre, disaient-ils, Ă©taient mariĂ©s comme moi ils avaient vu ma bague, nâen voulaient pas aux Français mais aux Anglais. Ils me passĂšrent un paquet de cigares, une boĂźte de cigarettes bouts dorĂ©s, je leur glissai Le Petit Parisien » en Ă©change dâun journal allemand et je rentrai dans la tranchĂ©e française oĂč je fus vite dĂ©valisĂ© de mon tabac boche. Nos voisins dâen face tinrent mieux leur parole que nous. Pas un coup de fusil. [âŠ] Le lendemain, ils purent sâapercevoir que ce nâĂ©tait plus NoĂ«l, lâartillerie leur envoya quelques obus bien sentis en plein dans leur tranchĂ©e. Fais part de mes amitiĂ©s Ă tous et Ă toi, mes plus affectueux baisers.
Hoppa till sidans innehĂ„ll Hem Samlingar BerĂ€ttelser Logga in/GĂ„ med CC BY-SA öppnas i nytt fönster Ladda ner Letter from a poilu to his wife Lettre retrouvĂ©e coincĂ©e sous une poutre Ă l'occasion de travaux de rĂ©novation dans une maison ancienne. TillhandahĂ„llande institution Europeana 1914-1918 Medverkande Alexis KASZCZYK Ămne World War I Artillery Women Antoine Jean Marcel BERARD Marie Antoinette BREUIL Typ av objekt Story Datum 1917-01-11
lettre d un poilu Ă sa femme